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À une époque où chacun peut devenir son propre éditeur ou avoir à soumettre des textes prêts à reproduire, il est essentiel de savoir préparer des textes qui s'approchent de ce que ferait un professionnel du domaine. On doit donc apprendre à utiliser son ordinateur plus que comme une machine à écrire électronique et profiter au maximum, et de façon idiomatique, des possibilités des logiciels de traitement de texte. Il reste que ceux-ci sont toutefois beaucoup plus limités que les logiciels de publication assistée par ordinateur (PAO), particulièrement en ce qui a trait à la gestion des espaces.
Il reste qu'on peut facilement déterminer qu'un texte a été mis en page par un graphiste compétent plutôt que par une personne sans formation dans le domaine. La lecture de Robert Bringhurst, The Elements of Typographic Style, 4e éd. (Seattle, Wash., et Vancouver : Hartley & Marks, 2019), montre bien l'ampleur de la tâche d'un véritable typographe.
Types d'espaces : En typographie, les espaces ont une valeur établie en lien avec le nombre de points de la police utilisée; il s'agit du cadratin, du demi-cadratin et du quart de cadratin (espace fine). Les logiciels de traitement de texte ne donnent pas tous encore accès à l'ensemble des variantes. Note : le mot espace est féminin en typographie.
Espaces après les points : On ne met aujourd'hui qu'une seule espace après le point, contrairement à ce qu'exigeaient les règles de dactylographie à l'époque de la machine à écrire et des polices à espacement fixe. Les guides de rédaction auraient avantage à cesser de considérer cette pratique comme incorrecte maintenant que l'époque de la machine à écrire est bel et bien révolue. Les logiciels de traitement de texte remplacent automatiquement deux espaces par une seule, mais il est toujours prudent de faire le remplacer au moyen de la fonction de recherche et remplacement lorsqu'on finalise un texte.
Usage : L'espace insécable sert à éviter que deux mots ou un mot et une ponctuation (principalement les deux-points et les guillemets) qui sont en fin de ligne ne puissent être séparés et se retrouver sur des lignes différentes. Elle permet aussi de grouper deux éléments formant un tout logique ne soient séparés et disposés sur deux lignes.
L'espace insécable s'obtient en tapant Ctrl+Maj+Espace dans Microsoft Word et Ctrl+Espace dans Corel WordPerfect. Les façons de saisir les divers types d'espaces (insécable, quart de cadratin, demi-cadratin, cadratin) sont présentés ailleurs.
Pour un traitement détaillé du sujet, voir les articles Espace insécable et Espacement avant et après les principaux signes de ponctuation et autres signes ou symboles (Office québécois de la langue française); voir aussi L’espace insécable (Bureau de la traduction, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada).
Les journaux, qui devraient pourtant considérer le problème comme une priorité typographique, offrent quotidiennement des exemples de textes dans lesquels les espaces insécables manquent là où elles sont requises, ce qui amène des aberrations typographiques : guillemets ouvrants seuls en fin de ligne ou guillemets fermants ou deux-points seuls en début de ligne, traités comme s'ils étaient des mots.
✕[...] les compositeurs soviétiques devaient adhérer à la doctrine du «
réalisme socialiste »
✕[...] la technique dite d'«
imitation syntaxique »
✕Eric Walter White, Stravinsky
: The Composer and His Works
On peut difficilement savoir s'il s'agit d'omissions dans le protocole typographique, de problèmes résultant d'opérations de copier-coller de blocs de texte provenant de sources où ils manquent ou n'ont été importés correctement pour des raisons techniques (p. ex. des lettres ouvertes), ou encore de simple négligence. Il faut toujours être attentif lorsqu'on fait un copier-coller de texte provenant d'un site Web et ajouter les espaces insécables aux endroits appropriés; on peut en même temps remplacer les apostrophes et les guillemets par les formes correctes.
Différences entre traditions typographiques : La typographie française exige l'utilisation d'espaces insécables dans certaines situations. Les traditions nationales diffèrent cependant de la manière suivante :
Dans Microsoft Word, il faut s'assurer de choisir Français (Canada) sous Outils > Langue > Langue pour éviter l'ajout d'espaces insécables dans les cas où l'on aurait idéalement des espaces fines. Le choix Français (France) fait en sorte que des espaces insécables s'ajoutent dans ces cas.
Au sujet de la tradition typographique québécoise (canadienne), voir :
Espaces insécables non requises : Les espaces insécables ne sont pas appropriées dans certains contextes où l'on ne doit pas séparer les groupes de trois chiffres.
De plus, il peut arriver qu'un logiciel impose des corrections automatiques et ajoute des espaces insécables là où elles sont superflues (comme dans le premier exemple); il faut alors les effacer manuellement.
Contextes exigeant les espaces insécables : Il est important d'insérer des espaces insécables (identifiés par des astérisques) partout où il serait inélégant de voir la deuxième partie d'un tout formant une unité logique reportée à la ligne suivante. On doit cependant garder à l'esprit qu'un groupe trop long pourrait amener un espacement exagéré et imprévisible dans des textes utilisant la justification à droite ou dans une composition en colonnes. On pourra facilement déduire d'autres contextes à partir des exemples suivants.
Espaces insécables avec tirets cadratins et barres obliques : Les recommandations relatives à l'utilisation d'espaces insécables avant ou après un tiret cadratin ne devraient être considérées comme des absolus, à l'exception des incises. Il s'agit ici de cas peu ou pas traités par les guides de rédaction et qui peuvent donner lieu à de longs débats.
L'espace insécable placée avant le second tiret, particulièrement lorsque celui-ci est suivi d'une virgule, permet d'éviter de rejeter cette paire de caractères à la ligne :
✕[...] les écarts par rapport aux traditions – et ils étaient fréquents
–, lui paraissent pleinement justifiés.
Insertion d'espaces fines insécables : On peut taper facilement une espace fine dans Microsoft Word en mettant en forme un équivalent correspondant au résultat désiré, ce qui n'est pas le cas de l'espace quart de cadratin offert par le logiciel sous Caractères spéciaux (1/4 Espace cadratin; représentée par un étroit rectangle vertical lorsqu'on révèle les marques de mise en page). Ce rectangle s'affiche comme une ligne verticale si le degré de zoom est inférieur à 140 %.
Cette méthode a été proposée dans le Ramat de la typographie, 11e éd. (2017), 14 (peut-être dans une édition précédente, voire dans d'autres sources). La procédure est ici plus détaillée et correspond aux commandes de Microsoft Word 2013 ou plus récent.
Voir aussi :
Les combinaisons Alt+8201 ou Alt+8239 sur le pavé numérique insèrent des espaces insécables (sans pour autant afficher de symbole distinctif), mais celles-ci sont plus beaucoup larges que l'espace fine obtenue avec la méthode proposée plus haut.
L'utilisation du trait d'union et des tirets est traitée en détail ailleurs.
On trouvera ailleurs des tableaux détaillés des codes numériques et des raccourcis clavier requis pour afficher correctement les divers types de guillemets et de ligatures.
Accents et signes diacritiques : Utilisez toujours les accents et autres signes diacritiques, tant sur les majuscules que sur les minuscules. L'absence d'accents sur les majuscules peut parfois prêter à confusion.
➨ÉTUDE
DU MODELÉ, ETUDE DU MODELE
➨LE
COUP DE DÉ DE DE GAULLE, LE COUP DE DE DE DE GAULLE {L'exemple
montre pourquoi il vaut mieux toujours éviter de composer en majuscules.}
Apostrophes : Utilisez systématiquement les véritables apostrophes (’) plutôt que les apostrophes dactylographiques (') en réglant correctement les paramètres du logiciel utilisé.
Barres obliques : Le code invisible appelé séparateur de caractères liés (asiatique) dans Microsoft Word permet de reporter à la ligne suivante une portion d'un groupe comportant une ou plusieurs barres obliques et dont la longueur de départ ferait obstacle à une justification élégante. On insère le code après la barre oblique.
➨Musique/Passé/Présent
Il s'agit du même code qui permet de séparer les éléments d'une adresse URL reproduite dans le texte et dont la longueur encombrante ne permet pas une justification correcte. On coupe après les barres obliques et avant les points (tel qu'indiqué par le trait vertical). L'absence de point à la fin d'une ligne suggère qu'il faut passer à la ligne suivante pour compléter le texte.
➨https:// | roberge| .mus | .ulaval | .ca/ | gdrm/ | index | .htm
Il est préférable de ne pas utiliser tant la barre oblique que le trait d'union pour relier deux instruments de musique formant un duo.
✓Duo
[pour] violon et piano
✕Duo
violon/piano
✕Duo
violon-piano
Guillemets : Utilisez les véritables guillemets français (« ») — ou américains (“ ”), dans le cas de citations à l'intérieur de citations — plutôt que les guillemets de type « machine à écrire » (" "). Les crochets pointus (<< >>), souvent utilisés dans les sous-titres à la télévision, ne sont pas un substitut valide.
Ligatures : Utilisez les ligatures, tant majuscules que minuscules, dans les mots français qui les exigent, mais omettez-les dans les mots dans lesquels les lettres composant la ligature appartiennent à deux syllabes de même que dans les mots et noms étrangers.
➨Œuvre, œuvre; cœur
✓coefficient,
coexistence
✕cœfficient,
cœxistence
✓Goethe,
Haendel {idéalement : Handel; à la rigueur : Händel}, Schoenberg {ou Schönberg}
✕Gœthe,
Hændel, Schœnberg
Souligné : Le souligné n'est plus usité pour mettre en évidence des mots ou des passages qu'il faut faire ressortir ainsi que les titres d'ouvrages et d'œuvres, ce qui se fait maintenant avec l'italique. Il ne sert aujourd'hui pour ainsi dire que dans l'affichage à l'écran pour indiquer les liens Internet.
Italique : L'italique doit être utilisé de façon parcimonieuse et dans le respect des conventions :
La tradition typographique française veut aussi qu'une préface (texte de présentation d'un ouvrage qui n'est généralement pas rédigé par l'auteur) soit composée entièrement en italique. Ceci est loin d'être idéal, car beaucoup de personnes ont plus de difficulté à lire un texte ainsi composé.
Crénage : On peut utiliser le crénage dans les titres en très gros caractères pour réduire l'espace inélégant entre certaines paires de lettres, p. ex. entre le V et le A, ou entre le W et le o.
Majuscules : Évitez de composer tout en majuscules des titres ou des sous-titres, ou à plus forte raison des textes entiers. Ceci est particulièrement vrai dans les courriels, où des phrases en majuscules sont perçues comme l'équivalent de crier. Un bloc de texte en majuscules force l'œil à fournir un effort supplémentaire pour décoder le mot, qui prend alors la forme d'un simple rectangle. Étant privé du contour créé par les lettres à jambages (b, d, f, h, k, l, t d'une part, et g, j, p, q, y d'autre part), l'œil est forcé de lire lettre par lettre, ce qui exige plus de temps. Il suffit, dans l'exemple suivant, de vider les deux périmètres pour constater que seul le premier permet de deviner le nom du compositeur.
Centrage et division : À moins qu'il ne s'agisse de page de titre de travaux universitaires, où il s'agit d'une présentation standard, évitez la tentation de créer un équilibre sur une page en centrant des titres ou des sous-titres. Le centrage a plutôt tendance à donner un aspect ennuyant et amateur, alors qu'un alignement à gauche (ou à droite, dans certains cas) donne du dynamisme.
Que l'on centre ou non des titres longs, il faut diviser en unités logiques du point de vue grammatical et visuel (d'autres coupures sont possibles dans les exemples suivants).
✓Enquête
sur l'évolution et les tendances / de la musique de chambre en
France / au début du XXe siècle
✕Enquête
sur l'évolution et les / tendances de la musique de / chambre
en France au début / du XXe siècle
Il faut cependant faire attention aux majuscules superflues qui pourraient être ajoutées par l'option de correction automatique des logiciels de traitement de texte.
Justification : La justification n'est pas obligatoire, et un texte, particulièrement à simple interligne, peut parfois faire un plus bel effet s'il n'est pas justifié (composition au fer à gauche). Cependant, il est d'usage de ne pas justifier les titres et les sous-titres, qui sont souvent dans un corps plus gros, et ce, pour éviter un espacement inélégant entre les mots; de plus, l'absence de justification permet d'ajouter un élément de contraste discret dans un texte justifié.
La plus grande prudence est de mise si l'on veut justifier des colonnes, car le risque d'espaces trop grandes et inacceptables entre les mots est élevé; il vaut mieux aligner à gauche dans ce cas.
Veuves et orphelines : Activez les options permettant d'éviter les veuves et les orphelines. Une veuve est une (courte) ligne finale d'un paragraphe se retrouvant seule au haut d'une page. Un orpheline est une ligne initiale d'un paragraphe se retrouvant seule au bas d'une page. Un truc mnémotechnique permet de se rappeler de la différence entre les deux termes : « Une orpheline n'a pas de passé, une veuve n'a pas d'avenir. » Voir les articles Wikipédia (français, anglais) pour plus de détails.
Interligne : Il est d'usage de composer à double interligne les textes destinés à être corrigés ou annotés, mais cette technique n'a pas sa place en typographie soignée, où l'interligne simple (ou légèrement plus grand que simple) s'impose. En typographie professionnelle, l'interligne, qui est exprimée en points, est la distance verticale entre les lignes de pied. Quand il est le même que le corps, on parle d'une composition solide. Il est souvent exprimée par rapport au corps du texte sous la forme corps/interligne (p. ex. 10/12 pt, c'est-à-dire un corps de caractère de 10 points avec un interlignage de 12).
Espace entre paragraphes : On n'ajoute généralement pas de blanc entre les paragraphes d'un texte à simple interligne, car le renfoncement suffit à indiquer le début de chaque paragraphe (composition avec alinéa). On devrait utiliser un interligne moins grand qu'un blanc (généralement la moitié de la police) lorsqu'on ne fait pas appel aux renfoncements (composition en pavé). De même, il faut généralement éviter un blanc entre un sous-titre et le texte qui le suit.
Renfoncements : À moins de vouloir créer un effet particulier, on évitera les longs renfoncements en début de paragraphe. Si le renfoncement traditionnel de plus ou moins cinq espaces peut sembler convenable dans des textes à double interligne, le renfoncement idéal correspond à une espace dont la largeur égale le corps de la police, soit 12 points dans une police de 12 points. On peut utiliser un renfoncement d'au plus trois espaces comme solution passe-partout.
Aucun renfoncement n'est nécessaire au début d'un texte ou d'une section précédée par un sous-titre, car il est évident qu'il s'agit là du début d'un paragraphe (composition au carré avec rentrée).
Coupures de mots : On peut renoncer à couper les mots en fin de ligne dans un texte consistant en lignes assez longues. Cependant, il est souvent essentiel de le faire dans le cas de lignes étroites, comme dans un texte en colonnes, où les mots très longs gênent la justification. De plus, il faut éviter que plusieurs lignes successives ne se terminent par des coupures.
Si on active la coupure, on doit s'assurer de respecter les règles propres à chaque langue. Il est souvent imprudent de se fier aux règles utilisées par les logiciels de traitement de texte. De plus, on ne coupe jamais les nombres, les sigles et les acronymes, et on évite de couper les noms propres.
Espaces entres sections : Il doit toujours y avoir plus d'espace avant qu'après un sous-titre de manière à montrer le lien logique entre le titre et le texte qui le suit.
Petites capitales : Les petites capitales sont des lettres majuscules possédant à peu près la même hauteur que les minuscules (œil des lettres). Les petites capitales produites par les logiciels de traitement de texte ne sont pas de véritables petites capitales, mais plutôt une réduction de la police de départ; seules les polices dites experts possèdent de véritables petites capitales. Elles permettent de composer d'une manière plus raffinée les siècles, les sigles, acronymes et autres abréviations en majuscules en réduisant leur importance visuelle. Elles servent parfois à mettre en relief les quelques premiers mots d'une section : le reste d'un premier mot débutant par une lettrine, ou encore le ou les mots qui suivent la lettrine.
Chiffres « old style » : Certaines polices raffinées offrent les chiffres dits old style, dont cinq (3, 4, 5, 7, 9) possèdent des jambages. Ceux-ci produisent un effet très raffiné, mais ne conviennent pas pour des colonnes de chiffres faisant l'objet d'additions, car leur espacement proportionnel détruit l'alignement.
Ligatures : Certaines polices raffinées (caractères experts) possèdent des ligatures entre diverses combinaisons des lettres f, i, l et t.
Filets et tableaux : Même s'il peut être plus facile de préparer un tableau en utilisant les valeurs par défaut des logiciels de traitement de texte, c'est-à-dire un grillage horizontal et vertical pour chacune des colonnes et des lignes, un tableau est généralement plus élégant si le nombre de filets est réduit. On peut se limiter à des filets en haut et en bas du tableau et à un autre pour séparer la rangée contenant les têtes des colonnes du reste du tableau.
Effets : Les effets typographiques comme les caractères ombragés ou les fonds grisés, qui ne permettent pas une reproduction de qualité en photocopie, devraient être utilisés avec prudence.
La classification Vox, adoptée par l'Association typographique internationale (ATypI), se compose de neuf catégories : Humanes, Garaldes, Réales, Didones, Incises, Linéales, Mécanes, Scriptes et Manuaires. La présente section tient cependant compte de la terminologie utilisée en Amérique du Nord, plus utile étant donné que le marché des polices et la technologie informatique sont avant tout américains.
Oldstyle : Caractères développés à partir de l'écriture manuscrite et reproduisant les traits plus ou moins épais produits par la plume. On obtient un axe oblique en traçant une ligne entre les parties les plus minces des parties arrondies des lettres (p. ex. d et o). Ces caractères, qui possèdent des empattements obliques (slanted serifs) sont ceux qui conviennent le plus au texte suivi par leur allure chaude et élégante. Ils sont aussi, peut-être en raison des habitudes acquises, les plus faciles à lire dans des textes longs.
Modern : Caractères d'allure sévère avec empattements horizontaux, axe vertical et transition abrupte entre les traits étroits et larges.
Slab serif : Caractères possédant peu ou pas de transition entre les traits étroits et larges et caractérisés par des empattements horizontaux et épais. Il s'agit de caractères faciles à lire et qui, pour cette raison, sont souvent utilisés dans les livres pour enfants.
Sans serif : Caractères dépourvus d'empattements et ne possédant pas de transition entre les traits étroits et épais. Ils ont acquis une grande popularité grâce à l'école du Bauhaus, qui cherchait à réduire les formes à leur plus simple expression. Ils peuvent être plus faciles à lire pour de très courts blocs de texte, comme des titres, mais ne conviennent pas pour des textes longs à cause de la similarité des lettres étroites (p. ex. i, j, l, t) et du chiffre 1, ce qui force l'œil à prendre plus de temps pour décoder. Comme leur œil est très gros, une police de ce type prend plus d'espace qu'une police Oldstyle de même corps (p. ex. empattement/empattement).
Corps des caractères : Même si les logiciels de traitement de texte proposent par défaut un corps de 12 points et que les listes déroulantes suivent généralement la série 8, 10, 12, 14, etc., la typographie professionnelle tend plus à se servir de polices de 11 points.
Contrastes entre polices : Bien qu'il soit possible d'utiliser une seule police pour un texte entier en jouant avec l'italique, le gras, les petites capitales et le corps des caractères, l'utilisation de deux polices différentes faisant contraste — l'une pour le texte, l'autre pour les titres et sous-titres — donne plus de variété et de dynamisme. L'idéal est de se servir d'une police Oldstyle pour le texte et d'une police Sans serif pour les titres. Il est préférable de ne pas justifier les titres, qui sont souvent composés dans un corps plus gros, de manière à éviter un espacement inélégant entre les mots; de plus, l'absence de justification permet d'ajouter un élément de contraste discret.
Polices à éviter : L'accessibilité universelle des polices Times New Roman et Arial ne veut pas dire qu'il faille s'y limiter. En effet, ces polices sont devenues tellement utilisées qu'elles peuvent faire une impression de machine à écrire. Une bonne partie de l'art du typographe réside donc dans le choix judicieux des polices. Une page Web doit cependant tenir compte du fait que les visiteurs d'un site ne possèdent pas nécessairement toutes les polices de l'auteur de la page, ce qui oblige à se limiter à quelques polices installées par défaut sur tous les systèmes.
Lien entre polices et langues : Il existe certaines associations traditionnelles entres les langues et les polices. Ainsi, un texte en français possède beaucoup de raffinement en Garamond, comme un texte anglais en Caslon et un texte italien en Bodoni.
Lettres caractéristiques : On peut observer les caractéristiques des polices en observant plus particulièrement la forme (arrondie, carrée, pointue, rectiligne, curviligne) et l'épaisseur (maigre, fine, épaisse, grasse) des empattements des lettres e, g, w, o et r.
Contraste : Un contraste, en faisant ressortir la différence entre deux éléments, permet de créer une hiérarchie et d'ajouter un élément visuel servant à retenir l'attention. Le contraste doit être assez marqué, sinon le résultat sera plutôt un conflit entre deux éléments qui ne se démarquent pas assez l'un de l'autre.
Répétition : La répétition de certains éléments (polices, filets, éléments décoratifs, etc.) sur une même page ou dans un même texte permet de renforcer l'unité.
Alignement : Les éléments doivent être reliés entre eux par un lien visuel et non pas placés de façon arbitraire sur la page.
Proximité : Les éléments qui possèdent un lien entre eux doivent être regroupés de manière à former une unité, plutôt que d'être répartis ici et là au hasard. Ceci permet de présenter les éléments d'une manière organisée.
Sobriété : Il vaut toujours mieux pécher par pauvreté que par excès de manière à éviter les erreurs de goût.
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