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La présente page fournit des moyens permettant de préparer avec soin le type d'exposé oral que l'on présente dans un séminaire, souvent au moyen d'un logiciel de présentation. Il peut aussi être utile pour préparer une communication dans un colloque.
Préparation d'un plan : Préparez un plan précis permettant de livrer au public une sorte d'improvisation soigneusement préparée portant sur la substance qui se cache derrière ce plan. Évitez de faire lecture d'un texte préparé à l'avance, à moins qu'il ne s'agisse d'une conférence formelle dont les auditeurs savent qu'ils viennent assister plus ou moins à une lecture publique.
Termes obscurs : Éclaircissez à l'avance les termes ou les problèmes liés à votre sujet. De cette façon, vous serez en mesure de fournir une définition précise si on vous le demande; mieux encore, donnez l'explication lors de la première mention du mot.
Plan écrit ou exemplier : Préparez, si le sujet et le contexte s'y prêtent, un plan écrit ou un document plus ou moins élaboré (angl. handout; le mot exemplier commence à se répandre en français) que vous remettrez aux auditeurs avant l'exposé. Ce document devrait contenir principalement des éléments présentés de façon schématique, donc sous forme de points, plutôt que de phrases complètes. Ces dernières ne sont appropriées que si vous devez vraiment en faire la lecture.
Éléments d'identification : Identifiez toute documentation distribuée aux auditeurs de la façon la plus complète possible de manière à assurer un archivage facile : nom, titre, contexte de présentation (lieu, date, numéro et titre du cours, sujet).
Présentation de la documentation : De manière à faire une bonne impression sur votre auditoire, fournissez toujours des photocopies impeccables et soigneusement tassées et agrafées, et ce, avant le début de l'exposé. Un document de plusieurs pages fera toujours un bel effet s'il est reproduit recto-verso sur des pages de format 11 × 17 po ou A3 pliées et brochées à cheval, comme une brochure (angl. booklet). Pour faire ce genre de photocopies, ajoutez au besoin des pages blanches jusqu'à obtenir un multiple de quatre.
Utilisation de couleurs : Il est toujours préférable de ne pas utiliser de couleurs ou de fonds ombragés dans un document qui pourra être reproduit en photocopie, que ce soit au moment de la présentation ou par la suite. Les couleurs risquent de ne pas paraître, de donner une allure sale (particulièrement lorsque la photocopieuse n'est pas en parfait état) ou de rendre la lecture plus difficile. C'est particulièrement le cas de graphiques utilisant divers types de rayures.
On peut produire des documents en couleurs si l'on peut distribuer à chacun un document imprimé de façon individuelle ou reproduit avec un photocopieur couleur. Il faut cependant garder à l'esprit que ces documents pourront rarement être reproduits de façon parfaite.
Matériel audio-visuel : Si le contexte s'y prête, servez-vous d'un logiciel de présentation pour faire ce que l'on appelle souvent, mais à tort, une « présentation PowerPoint ». L'utilisation de ces logiciels n'est toutefois pas une garantie de succès, et beaucoup de personnes trouvent que ce mode de présentation a mal vieilli. Tout dépend de la façon dont on s'en sert, et une présentation mal conçue et mal gérée ou qui manque de sobriété devient vite insupportable et risque de discréditer son auteur.
Un texte doit être écrit en caractères assez gros pour être lus facilement du fond de la salle; dans le cas contraire, vous perdez votre temps et risquez de décevoir vos auditeurs. Faites un test et revoyez les diapositives qui ne peuvent pas être lues facilement à distance. Il est donc hors de question d'afficher telle quelle une page de texte produite pour être présentée sous forme papier.
Répétition : Répétez votre exposé devant une personne de confiance pour vous assurer de ne pas dépasser la limite de temps. Tout dépassement risquerait d'en indisposer plus d'un, non seulement les autres personnes invitées à faire une présentation qui verraient fuir le temps qui leur est alloué, mais aussi des organisateurs de l'événement, qui verraient alors un horaire soigneusement planifié devenir la propriété d'un présentateur.
Vérification des appareils : Arrivez sur les lieux bien avant l'exposé pour pouvoir vérifier le fonctionnement des appareils dont vous vous devrez vous servir et régler les problèmes qui ne manqueront pas de survenir. Soyez prêt à vous rabattre au besoin sur une solution manuelle.
Utilisation d'un microphone : Si vous devez parler dans un grand local où un microphone peut être requis, faites les ajustements nécessaires avant de commencer pour éviter d'indisposer votre public en perdant un temps précieux.
Exemples enregistrés : Les exemples sonores doivent avoir été copiés sur une clé USB, en prenant soin d'utiliser au besoin les effets d'ouverture et de fermeture en fondu (angl. fade in, fade out). Si vous devez utiliser des disques, ce qui ajoute des manipulations qui ne font que retarder la présentation, placez-les en ordre, ou mieux encore gravez-les tous sur un même disque; le cas échéant, préparez une liste précise et détaillée du contenu.
Comme vos auditeurs ne viennent pas assister à un concert, choisissez des exemples courts et appropriés qui permettent de faire valoir un point précis. Les exemples ne doivent pas être gratuits, mais servir un but.
Citations : Transcrivez dans votre texte les passages dont vous voulez faire lecture ou, à tout le moins, insérez des signets à l'avance dans les ouvrages. Il est cependant préférable d'éviter l'accumulation de documents devant soi. Dans un contexte formel où le texte est lu, on commence une citation par Et je cite : et on la termine par Fin de la citation (angl. quote, unquote [la forme endquote s'entend souvent, mais est considérée comme incorrecte]; all. Zitat, Endzitat). Identifiez brièvement votre source, mais sans fournir de détails sans importance dans le contexte.
N'hésitez pas à présenter sur une diapositive le texte que vous lirez. Ceci facilitera la tâche à tous vos auditeurs, particulièrement ceux qui vous écoutent dans une langue autre que la leur. Si vous lisez, ne vous sentez pas gênés de le faire, et faites-le d'une façon impeccable.
Tenue vestimentaire : Prévoyez une tenue vestimentaire convenant au contexte et qui manifeste du respect à l'endroit du public, souvent composé de gens de plusieurs générations, groupes sociaux, traditions, etc. Ne portez pas de chapeau ou de casquette.
Remerciements et salutations : Remerciez brièvement la personne chargée des présentations, le cas échéant, et commencez immédiatement. Dans le cas contraire, une formule du genre Mesdames, Messieurs, bonjour peut faire l'affaire. Évitez les salutations familières du type Bonjour tout le monde! et les questions du genre Comment allez-vous?, qui risquent de faire mauvaise impression sur plus d'un auditeur.
Débit et élocution : Parlez d'une façon naturelle et sans empressement. Gardez un ton convenant au sujet et évitez les petits rires nerveux qui trahissent souvent un inconfort (angl. giggling).
Contact avec le public : Gardez toujours un contact visuel avec votre public. Si vous utilisez un logiciel de présentation, regardez vos auditeurs tout en jetant un coup d'œil à l'écran de votre ordinateur au besoin. On doit éviter de regarder l'écran de projection et ainsi tourner le dos partiellement au public.
Vidéoconférence : Si vous faites votre exposé par vidéoconférence, regardez le public (et donc la caméra placée au fond de la salle) et non les personnes dont l'image apparaît au grand écran. Il faut résister à l'envie d'établir un contact visuel avec la personne à laquelle on parle à distance; c'est le rôle de la caméra de maintenir ce contact. Ne vous déplacez pas inutilement.
Grandes lignes de l'exposé : Annoncez à vos auditeurs dès le début les grandes lignes de votre exposé ou du texte dont vous devez rendre compte.
Références à des personnes présentes : Si votre auditoire comprend des personnes qui ont fait ou feront une présentation dans le même contexte ou que vous êtes sur la scène avec ces personnes, p. ex. à l'occasion d'une table ronde, évitez les allusions à vos relations avec elles, à l'aide qu'elles vous ont apportées, aux idées qu'elles ont présentées lors d'un atelier précédente, d'une conversation privée, etc. Ces attentions, même si elles sont bien intentionnées, peuvent renforcer l'idée d'un club fermé dont les membres se « renvoient l'ascenseur ». Le public pourrait ne pas apprécier, car il ne connaît pas — et n'a pas à connaître — ces éléments de petite histoire.
Explications de base : N'oubliez pas que seule une partie de votre public peut bien connaître votre sujet. Tout en tenant compte de son degré d'expertise, il peut être approprié d'identifier brièvement les personnes dont il est question et d'expliquer certains termes techniques. Par contre, il convient rarement de s'attarder à des notions biographiques de base, surtout lorsqu'il s'agit de personnes de grande réputation. Limitez-vous aux éléments pertinents à la démonstration.
Idée maîtresse : Votre présentation doit être axée sur une idée maîtresse à laquelle tout doit pouvoir être ramené.
Synthèse : S'il s'agit d'un compte rendu de lecture, assimilez le contenu du texte, trouvez-en les lignes directrices puis, dans vos propres mots, transmettez à vos auditeurs l'essentiel du contenu. S'il s'agit d'un compte rendu de recherche, ne livrez pas le récit des étapes que vous avez franchies pour arriver à un résultat; faites plutôt la synthèse de vos recherches et livrez vos conclusions. Les détails qui ont pu revêtir une grande importance pendant la recherche risquent fort d'avoir une pertinence limitée pour les auditeurs qui ne possèdent pas la même expertise.
Lien entre public et sujet : Choisissez un langage qui correspond au type de public auquel vous vous adressez. Évitez à tout prix le langage familier et utilisez avec parcimonie les expressions souvent utilisées de façon abusive, voire sans raison.
✕affaire,
chose, en tous cas, notre auteur, notre bonhomme
✕entre
guillemets
N'oubliez pas que la familiarité peut facilement passer du clin d'œil à la verrue. Ne remplacez les noms ou les concepts que vous ignorez par l'abréviation etc.
Utilisation des titres : Il est d'usage de parler de personnages historiques, de compositeurs ou d'auteurs en les appelant par leur nom ou leur nom de famille seulement. Les désignations comme Monsieur ou Madame, surtout lorsqu'il s'agit de personnes auxquelles est rattachée une connotation négative (chefs d'état ou politiciens controversés, dictateurs), sont déplacées.
✓Au
moment de publier le premier de ses « catéchismes » bien
connus, Riemann avait déjà publié plusieurs ouvrages
théoriques.
✕Au
moment de publier le premier de ses « catéchismes » bien
connus, Monsieur Riemann avait déjà publié plusieurs
ouvrages théoriques.
Prononciation des mots étrangers : Assurez-vous de maîtriser la prononciation des noms ou des titres complexes en langue étrangère et aussi de connaître l'équivalent dans la langue de votre présentation. Des indécisions de votre part trahiront un manque de préparation.
Détails superflus : Ne donnez pas de détails qui peuvent être intéressants dans un autre contexte (dates, titres, caractéristiques techniques, éléments biographiques), mais qui, dans le cadre d'un exposé oral ou d'une communication, risqueraient de noyer l'auditeur dans des détails peu utiles à la compréhension du sujet.
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